Fujinashi, pas vélo, pas étoile
山梨
L’idée, c’était d’aller voir les étoiles, le Mont Fuji et de faire du vélo.
Voyage prévu pour fin mars : normalement, les températures devraient s’être réchauffées. J’imagine un grand ciel bleu, et en arrière-plan, derrière nous, un Mont Fuji majestueux. Moi en T-shirt, l’air est doux, la brise nous rafraichit et nous caresse les joues.
Bon, un peu à la manière de notre première excursion près du Mont Fuji, nous avons mal calculé : prévision pluie tout le week-end. D’accord, on y va quand même, c’est prévu depuis un mois, la prochaine fois on anticipera un peu moins. De toutes façons, à chaque fois que nous visitons la préfecture de Yamanashi, c’est pareil. On ne voit jamais aussi bien le Mont Fuji que lorsque l’on ne le cherche pas. En tous cas, c’est notre expérience.
Nioup a repéré les points d’intérêts sur notre route: nous avons commencé par visiter un temple vietnamien, Chua Viet Nam, bêtement, je ne savais même pas qu’il en existait au Japon. Il est très petit, et, peut-être à cause de la pluie (car oui, il pleut, conformément à ce qu’avait annoncé la météo), pas très fréquenté (nous sommes seuls). Nous l’avons en tous cas trouvé très mignon.
Étape suivante : quelques Michi no Eki (les gares de la route). Ce sont des aires de repos proposant souvent des services similaires à ceux que l’on trouve sur les auto-routes. On y vend souvent des légumes et produits locaux, il y a bien sûr des toilettes, parfois des restaurants. Et surtout des goodies de type magnets (pas toujours, ce qui rend Nioup très triste à chaque fois qu’il constate leur absence) et des tampons (systématiquement présents, et en plus c’est gratuit) pour compléter ma collection. J’ai déjà entendu parler de motards à Hokkaido dont le but serait de visiter chaque Michi no Eki, nous ne sommes pas les seuls à les apprécier. Tout ça pour dire que nous en avons fait quelques-unes en chemin, dont une qui aurait été près du lieu de compétition de l’épreuve de vélo des jeux olympiques de 2020. Puis petit stop pour manger des Hoto, une des spécialités de Yamanashi. La portion est généreuse, en légumes aussi, la soupe nous réchauffe, le restaurant est super mignon.
Il pleut alors il n’est évidemment pas question d’apercevoir le mont Fuji sur la route. Pas grave, nous nous réjouissons à l’idée de profiter de l’hôtel et ses bains. Nous y allons tôt et sommes agréablement surpris par l’accueil qui a été très chaleureux. Notre petit hôtel sur la lac de Shoji nous plait beaucoup.
Nous commencions à avoir très chaud à Yokohama mais les températures ont descendu, d’autant plus vers Yamanashi. Pour aller à Nagano dans la montagne, nous avions prévu tout l’attirail anti-froid, pas eu besoin. Cette fois-ci nous n’avions rien pris, alors évidemment, il fait froid. Il neige même lors de notre deuxième bain.
Réveil à 8h : je me lève immédiatement (c’est rare), direction la fenêtre. Vue sur un mont Fuji totalement dégagé, très proche, bien plus que ce que j’avais imaginé. Beaucoup d’espoirs pour le reste de la journée. Mais finalement, le ciel s’est couvert et nous ne l’avons pas vu après 11 heures. Nous sommes quand même rentrés satisfaits de cette brève apparition.
Nous entamons la journée par la visite du temple du mont Fuji : l’ascension commence ici pour les courageux qui refusent de succomber à la facilité du départ à la 5ème station.
Plus très sûrs pour le vélo, pas très renseignés sur les activités du coin, nous avons ensuite visité Oshino Hakkai sur les conseils chaleureux d’un employé : c’est un site patrimoine mondial de l’Unesco, un petit village très mignon, avec vue sur le mont Fuji. Effectivement très connu, il est en conséquence très fréquenté, ça gâche forcément l’expérience, et pas de mont Fuji non plus pour nous, nous sommes légèrement déçus.
Nous terminons par un petit tour du lac Yamanaka, en voiture finalement. Trop froid et pas trop équipés. On devine le mont Fuji plus qu’on ne le voit. Nous apprécions quand même la vue qui reste jolie et repartons vers Yokohama.